Jalal Alavinia
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Evènements

Layla et Majnûn de Nezâmi

Jeudi 29 mars 2018 à 19h

lundi 5 mars 2018, par Collectif LP


Jeudi 29 mars 2018 à 19h

Layla et Majnûn de Nezâmi

Traduit du persan par

Isabelle de Gastines

Aux Éditions Fayard

Layla et Majnûn – Layli et Majnûn en persan – est une légende du folklore arabe d’origine préislamique relatant les amours contrariées de Qays et de sa cousine Layla, deux enfants du désert d’Arabie. Lorsque le père de Layla s’oppose à leur union, Qays, fou de douleur, se retire au désert parmi les bêtes sauvages, chantant son amour à tous les vents. Il reçoit alors le surnom de Majnûn – « le fou », en arabe.

La légende de Layla et Majnûn, qui trouve ses racines dans la Perse de Babylone, fut propagée par les Bédouins au fil de leurs voyages et conquêtes. Son adaptation en persan par Nezâmi à travers ce poème d’environ 4 000 distiques, composé en 1188 de notre ère, est considérée comme un des chefs-d’œuvre de la littérature persane.

Ce récit tragique d’une passion amoureuse qui ne s’accomplit que dans la mort a marqué de nombreux miniaturistes et poètes. Louis Aragon, notamment, dans Le Fou d’Elsa, s’inspirant du poème Medjnoûn et Leïla de Jâmi (1414-1492), transposa l’histoire dans la Grenade de l’Andalousie arabo-musulmane du XVe siècle finissant.

La présente traduction du poème de Nezâmi est la première en langue française.

Présentation de

Jean-Pierre Ferrini

Jean-Pierre Ferrini est écrivain. Il a notamment publié aux éditions Gallimard Bonjour Monsieur Courbet (2007) et Le pays de Pavese (2009) ou, plus récemment, Le grand poème de l’Iran (Le Temps qu’il fait, 2016). Ce livre, qui est une sorte de voyage en Orient, une quête initiatique et amoureuse dans les mystères de la poésie persane, accorde une place singulière à Nezâmi. Aussi, Jean-Pierre Ferrini se propose d’interroger l’œuvre de ce poète trop méconnu en Occident à la lumière de Layla et Majnûn.

Nezâmi Gandjavi

Elias ibn Yousef, dont le nom de plume est Nezâmi, est l’un des plus grands poètes de l’Iran. Il naquit vers l’an 535 de l’Hégire (1140 de notre ère) à Ganja, ville de l’Azerbaïjan caucasien, depuis peu devenu fief de l’atabek Eldegîz, esclave au service de la dynastie des sultans Seljûkides que la fortune avait porté au rang d’émir.

Outre ses poésies lyriques, partiellement conservées, Nezâmi écrivit cinq grands poèmes qui forment son œuvre épique, et dont l’ensemble, qui a été intégralement conservé, fut nommé « Les cinq trésors » (panj ganj) ou « Les cinq » (khamseh). Ces cinq poèmes sont écrits en masnavis, c’est-à-dire en vers formés chacun de deux hémistiches qui riment ensemble.

L’histoire est celle d’une passion amoureuse mutuelle qui ne s’accomplit que dans la mort. Qays, devenu Majnûn – « fou » en arabe –, est un poète ivre d’amour. Il parcourt le désert autour du Najd, plateau central d’Arabie, en chantant son amour à tous les vents. Victime du chagrin, il se réfugie parmi les bêtes sauvages qui lui manifestent leur amitié et leur dévouement. Majnûn incarne une puissance transfiguratrice : le monde devient et est Layla. Cet amour doit finalement être dépassé pour aboutir à l’union mystique de l’aimé, de l’amant et de l’amour qui ne forment désormais plus qu’une seule et même réalité. C’est parce que Majnûn a réalisé cette unité qu’il lui est possible de dire, dans son état d’absorption totale : « Je suis Layla. »

Lieu : Maison des Associations 13ème

11, rue Caillaux 75013 Paris

M° Maison Blanche, Ligne 7

Informations et réservations

nouvelleslettrespersanes@orange.fr

06 82 97 94 69

Documents joints


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