Jalal Alavinia
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Catalogue

Dîwân

Husayn Mansûr Hallâj

mercredi 7 août 2013, par Collectif LP


Husayn Mansûr Hallâj

Dîwân

Traduit et présenté par Louis Massignon

Edition bilingue : français-persan

LETTRES PERSANES

Collection Bilingue

Dîwân

Un dîwân est une collection complète des œuvres poétiques d’un auteur. Le Dîwân de Hallâj a été établi dans son texte en 1931 par Louis Massignon. La présente édition donne toutes les pièces jugées authentiques de l’édition de 1931, auxquelles Louis Massignon, connaisseur incontesté de Hallâj, a ajouté une biographie du saint, né en Iran vers 857 et décapité à Bagdad en 922, après un procès de neuf ans qui aura été l’épreuve cruciale de sa vocation. Si Hallâj, l’un des plus grands et le plus célèbre mystique de l’Islam, ne se considérait pas d’abord comme poète, son Dîwân demeure comme un des plus beaux joyaux de la poésie mystique universelle.

« Ton image est dans mon œil, Ton mémorial sur mes lèvres, Ta demeure en mon cœur, mais où Te caches-Tu donc ? »

« تصویرت در دیدگانم، یادت بر لبانم، جایت در دلم، پس کجا پنهان شده ای ؟ »

Traduit de l’arabe et présenté par Louis Massignon. Traduit du français en persan par Jalal Alavinia.

ISBN : 9782916012094

Prix : 12 €

Note liminaire

Un dîwân est une collection complète des oeuvres poétiques d’un auteur, établie, en suivant généralement l’ordre des rimes (on sait que la rime est une découverte sémitique, simultanément effectuée en arabe et en hébreu), par un critique littéraire.

Nous donnons ici en traduction française la reconstitution du Dîwân de Hallâj, telle que nous l’avons établie, dans son texte, en 19311. L’édition de 1931 contenait, non seulement les pièces jugées authentiques, mais, placées à la suite, les pièces antérieures et postérieures à lui attribuées, les fragments anonymes anciens et les poèmes signés récents composés pour exprimer ses états d’âme. La présente traduction ne donne que les pièces jugées authentiques.

Précisons, d’abords, que Hallâj – mystique nourri du Coran, qui condamne la prétention suspecte des poètes à une « inspiration » mensongère – ne se considérait pas comme un poète. Il avait reçu une formation, non seulement théologique, mais philosophique, sa terminologie apparentée à celle des shi’ites ismaéliens le prouve, et les rares pièces de vers qui parsèment ses écrits didactiques en prose sont des explications rimées, mnémotechniques. Contrairement aux mystiques contemporains, il évite, avec pudeur, de citer des vers d’amour profane pour les appliquer à l’amour divin, et Celui qu’il aime n’a pas de visage. Il a fallu une crise de ravissements, assez brève, pour lui arracher les poèmes extatiques qui commentent lesoraisons en prose assonancée, dans les Akhbâr al- Hallâj.

Hallâj, pourtant, classé parmi les poètes répertoriés dans le Dictionnaire des poètes d’Ibn Jamâ’a (m.767/1365), est reconnu comme tel par le grand poète philosophe Ma’arrî, et son style poétique a été apprécié par Baqlî, Jildakî, et Yâfi’î. Et son Dîwân paraît avoir été compilé dès le XIe siècle, ainsi que les témoignages de Qushayrî, de Hujwirî et de Jawbarî nous induisent à le penser. Mais a-t-il jamais été complètement « dissocié », comme un dîwan poétique normal, des textes en prose que ses vers commentaient ?...

Extrait de l’introduction de Louis Massignon

Perspectives transhistoriques sur la vie de Hallâj

Hallâj (=Husayn-Ibn-Mansûr) naît en 244 / 857 environ, et meurt en 309/922. Quand sa mère devint enceinte de lui, elle fit voeu de l’offrir comme serviteur à des fuqarâ (religieux pauvres volontaires) (Qissa). Et elle le nomma Husayn, en souvenir du fils martyrisé de Fâtima, la fille bénie du Prophète. Il naît en Iran, en Fars, à Tûr, écart au N-E du bourg de Beïza. Beïza était un centre très arabisé, le grand grammairien arabe Sîbawayh y était né ; c’était un petit camp sur la route militaire allant de Basra au Khurâsân, peuplé de clients hârithiya yéménites. Le père de Hallâj, probablement cardeur, s’en alla travailler dans le milieu textile s’étendant de Tustar jusqu’à Wâsit (sur le Tigre), ville de fondation arabe, où l’enfant acheva d’oublier la langue persane. Wâsit était une cité en majorité sunnite, de rite hanbalite (avec une minorité shi’ite extrémiste dans les campagnes, près des paysans araméens), centre d’une école renommée de lecteurs du Coran ; l’enfant, jusqu’à 12 ans, y apprit le Coran par coeur, et devint un hâfiz ; mais, très vite, il rechercha le sens symbolique qui élève la prière de l’âme vers Dieu...

Extrait de la biographie de Hallâj par Louis Massignon


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