Evènements
Programme septembre-décembre 2018
mardi 11 septembre 2018, par Collectif LP
Nouvelle Lettres Persanes
Association Loi 1901
Programme
Septembre - décembre 2018
Mardi 25 septembre à 19 h
Hommage à
Samad Behrangui
À l’occasion de la parution de son livre :
Le petit poisson noir
Traduit du persan par Olivier Bosseau
« Un Petit poisson noir vivait heureux. Un jour, il se met à réfléchir et veut voir où le ruisseau prend fin. Sa mère et les autres poissons cherchent à le dissuader (le ruisseau n’a pas de fin, rien n’existe à part ici et maintenant). Ils le méprisent, puis le menacent, mais le Poisson noir choisit de quitter la tranquillité de sa rivière et s’aventure dans le monde… Avec sagesse et courage, il affronte bien des dangers, mais fait des découvertes essentielles et exaltantes… » Note d’éditeur
Avec la Participation de Maguy Joseph
Elle est musicienne, comédienne et musicothérapeute. Elle découvre la poésie de Forough Farrokhzad en 2009. Depuis, elle participe régulièrement aux activités des Lettres Persanes. Flûtiste et compositeur, elle aime à mettre en résonnance les sons et les mots. En résulte alors un développement sensible, unique à chaque lecture musicale.
Mardi 23 octobre 2018 à 19 h
Rencontre et dialogue avec
Nader Vahabi
Sociologue
Mohammad Mossadegh
Mossadegh à la Cour internationale de La Haye en juin 1952
Deux ruptures, deux échecs
Regard conditionnel sur l’histoire
Mardi 23 octobre 2018 à 19h Rencontre et dialogue avec Nader Vahabi Sociologue Mohammad Mossadegh Premier ministre iranien (1951-1953)
Deux ruptures, deux échecs Regard conditionnel sur l’histoire
Les historiens présentent souvent Mohammad Mossadegh comme une personnalité charismatique, et l’étude de sa personnalité se réfère fréquemment à l’année 1948, date à laquelle il entre en conflit avec l’Angleterre pour la nationalisation du pétrole. Or, il faut remonter dans le temps et voir ce qui s’est vraiment passé au moment décisif de la guerre civile de la révolution constitutionnelle de 1909, lorsque Mossadegh quitte l’Iran pour reprendre ses études à Paris. Alors qu’une résistance se crée contre le roi Mohammad Ali Chah à partir de juin 1908, pourquoi ne se mêle-t-il pas à la politique et quitte-t-il le pays ? En allant à Paris puis à Neuchâtel, Mossadegh a essayé de transformer son titre de noblesse, Mirzâ, en Docteur, un brevet de compétence en Droit lui conférant une forme de rayonnement politique et social qui lui donne un atout supplémentaire pour être élu démocratiquement en avril 1951 en tant que Premier ministre. Mais 28 mois plus tard, un coup d’État dirigé contre lui fait basculer la société iranienne dans une monarchie despotique.
Rétrospectivement, si le coup d’État avait échoué, l’Iran disposerait peut-être aujourd’hui d’une démocratie mature. Mohammad Mossadegh, issu d’une famille noble, est né à Téhéran, le 16 juin 1882. Sa mère, Malek Taj Firouz Najm-es-Saltaneh, fondatrice de l’hôpital Najmieh à Téhéran, est une princesse, petite-fille d’Abbas Mirzâ. Le père, Mirzâ Hedayatollah Vazir Daftar, est pendant vingt ans un haut fonctionnaire des finances et des écritures sous Nasser ed-Din Chah. À 15 ans, en 1897, Mossadegh est nommé Inspecteur général des Finances de la province de Khorassan, prenant le relai des fonctions de son père. En 1904, il se marie avec Zahra Emami Zia-es-Saltaneh. En 1909, il reprend ses études à Paris, ensuite à l’université de Neuchâtel pour une licence de droit. Il défend sa thèse en juillet 1914 sur Le testament de droit musulman chiite.
Bien qu’il ait eu certains postes importants dans le passé (gouverneur de Fars, ministre des Finances ….) sa carrière politique commence en 1921en tant que député des 5ème et 6ème Majles, mais bientôt il entre en conflit avec Reza Khan et se retire de la vie politique de 1928 à 1940. Le départ de Reza Chah en exil permet à Mossadegh de revenir sur la scène politique. Le 29 avril 1951, il est élu Premier ministre, son programme est simple : appliquer la loi de la nationalisation du pétrole et réformer la loi des élections pour le Majles et les municipalités. Mais, 28 mois plus tard, le 19 août 1953, un coup d’État militaire fomenté par la CIA, les Britanniques (MI6), Mohammad Reza Chah et une partie du clergé met fin à son gouvernement. En décembre 1953, dans un procès devant un tribunal militaire, il est condamné à trois ans de réclusion. À l’issue de sa peine, il est assigné à résidence dans sa maison de campagne à Ahmad Abad, sous la surveillance de la SAVAK jusqu’à sa mort le 5 mars 1967. Il est enterré dans sa résidence à Ahmad Abad.
Nader VAHABI, sociologue, a présenté une thèse sur les exilés iraniens en 2004 à l’EHESS de Paris ; il est également titulaire d’un diplôme d’Habilitation à Diriger des Recherches, obtenu en 2013 à l’université de Toulouse Jean Jaurès et il est directeur de thèse depuis 2013. Attaché au CADIS de l’EHESS de Paris et au LISST à l’université de Toulouse, il est l’auteur d’un nombre important d’ouvrages et d’articles en français, anglais et persan, sur les thèmes de la diaspora iranienne, de la mémoire, de la gestion du passé, de la transition démocratique et des crimes d’État.
Le débat de notre soirée du 23 octobre sur Mossadegh tourne autour des ouvrages suivants : Mossadegh, Rupture avec la noblesse de sang en Iran, Paris, Geuthner, L’Iran de Mossadegh, Un regard conditionnel sur l’Histoire, Paris, L’Harmattan.
Nouvelles Lettres Persanes
Lieu : Maison de la Vie Associative et Citoyenne du 13ème
11, rue Caillaux 75013 Paris M° Maison Blanche
Entrée libre. Contact : lettrespersanes@orange.fr
Tél. : 06 82 97 94 69
Mardi 27 novembre 2018 à 19 h
Rencontre et dialogue avec
Alireza Manafzadeh
Historiographe
L’évolution de la pensée de
Daryush Shayegan
après l’expérience de la révolution islamique.
Alireza Manafzadeh a publié plusieurs essais en français et en persan : « La construction identitaire en Iran », « Ahmad Kasravi, l’homme qui voulait sortir l’Iran de l’obscurantisme », « La conception de l’iranité chez Doustdar », « École des Annales, un tournant dans la méthode de la discipline historique », et « Mithra, Dieu émigré »…
Il est l’auteur de nombreux articles en français et en persan dans les domaines de l’histoire et de la philosophie. Il a rédigé deux articles pour l’encyclopédie Iranica sur la vie et l’œuvre de Kasravi.
Il travaille comme chroniqueur-journaliste à RFI : depuis plusieurs années, il prépare une émission hebdomadaire en persan intitulée « Le passé du présent ». Avant cette émission, il était chargé par RFI de rédiger une chronique hebdomadaire bilingue dans les domaines de l’histoire et de la philosophie. On peut trouver toutes ces émissions dans les archives de RFI persan. Il a traduit Le regard mutilé de Daryush Shayegan en persan
Mardi 18 décembre 2018 à 18 h
Nous célébrons la reprise des activités de
Kazem Shahryari
« Créer est de résister »
Poésie et théâtre
Nouvelle création de Kazem Shahryari :
Territoires exilés Tara-B
Les jeudis, vendredis et samedis à 20h30 à partir du 11 octobre 2018 jusqu’au 15 décembre 2018.
"C’est l’histoire d’un déchirement, celui de l’exil. À travers les yeux d’une jeune femme partie sur les traces de ses arrière-grands parents, on découvre la vie d’un couple d’Abyssinie. Le mari, Mara-Z, est menacé pour ses idées et part pour l’Italie tandis que sa femme Tara-B doit rester au pays élever leurs enfants et apprendre à lire. Malheureusement, la montée du fascisme avec l’arrivée de Mussolini au pouvoir changera leur destin…"
Lieu : ART Studio Théâtre
Lieu de nos événements :
Maison de la Vie Associative et Citoyenne
du 13ème 11, rue Caillaux 75013 Paris
M° Maison Blanche
La soirée du 18 décembre aura lieu à
Art Studio Théâtre 120 bis rue Haxo 75019 Paris M° Télégraphe
Entrée libre. Réservations et informations :
nouvelleslettrespersanes@orange.fr
0682979469