Evènements
Rencontre et dialogue avec Foad Saberan
jeudi 2 mars 2017, par Collectif LP
Samedi 11 mars 2017 à 16h
ART STUDIO THEATRE
Chantier des Cultures Alternatives
Rencontre et dialogue avec
Foad Saberan
Psychiatre et défenseur des droits humains
Tâhereh lève le voile
« Cela fait plus d’un siècle et demi que le clergé chiite iranien tente de reléguer Tâhereh, la poétesse mystique et « hérétique », en ce lieu d’oubli où l’on voudrait enfermer les femmes libres qui révolutionnent leur siècle. Grâce soit rendue aux amoureux de la poésie et aux féministes iraniennes qui ont maintenu vivante la mémoire de la poétesse assassinée. Dans leur sillage, les auteurs du présent livre rendent grandement justice à sa mémoire et à son génie.
Pour son temps, Tâhereh a été insupportable à plus d’un titre. Fillette et adolescente surdouée, elle a bousculé sa famille et son entourage, car elle a voulu apprendre « la science » réservée aux hommes : la théologie, la philosophie et la littérature, persane et arabe. Jeune femme, elle s’est dressée contre la tyrannie d’une société hiérarchisée où tout était entièrement au service de la gent masculine, à commencer par le corps des femmes. Théologienne lettrée, elle a enseigné derrière un rideau sans déformer sa voix, puis s’est dévoilée devant ses élèves, femmes et hommes, au grand dam de ses collègues masculins, majoritairement conservateurs. Elle a appris à réfléchir, et à contester, à des hommes et à des femmes qui, dans leur grande majorité, ne savaient, depuis des générations, que répéter les conservatismes de leurs pères. » F. Saberan
« Tâhereh reformula la définition même de l’autonomie personnelle en sortant des confins du rôle assigné aux femmes. Elle refusa aux hommes le monopole de l’interprétation des textes sacrés. En fait, elle rejoignit les rangs des prêcheurs à tous les égards, quand dissimulée derrière un rideau elle prononçait des sermons, ou quand elle entrait dans les territoires interdits devant les hommes et qu’elle transgressait les limites prescrites en se dévoilant ; son corps dramatisait l’hérésie de ses croyances. On peut dire qu’elle se plaçait au premier rang d’un mouvement incomparable dans l’Iran du XIXe siècle qui évoquait ces mêmes questions dans les débats. » F. Milani
Tâhereh « est sans doute l’unique figure féminine dans l’histoire de la Perse dont les traits ont été gravés dans la pierre. Mais sa vie dramatique, sa mort injustifiable, son éloquence intrépide et son idéalisme intense ont laissé dans l’âme de son pays des traces bien plus profondes. Contrairement à la majorité des Iraniens, qui soit ignorent tout d’elle, soit ont accordé foi aux dénonciations dont elle a été la cible de la part des religieux, j’ai été inspirée dès l’enfance par cette femme du XIXème siècle qui, il y a cent- cinquante ans, a rejeté le voile. » B. Nakhjavani
Art Studio Théâtre :
299 rue de Belleville 75019 Paris
Entrée par 120 bis rue Haxo
M° Télégraphe ou Porte des Lilas
Informations et réservations :
01 42 45 73 25
mediation@artstudiotheatre.org
Entrée libre