Jalal Alavinia
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Maryam Madjidi

Nouvelles Lettres Persanes

jeudi 16 novembre 2017, par Collectif LP


Mardi 12 décembre 2017 à 19 h

Rencontre et dialogue avec

Maryam Madjidi

Romancière

À l’occasion de la parution de son premier roman :

Marx et la poupée

Aux éditions Le Nouvel Attila

Prix Goncourt du Premier roman le 3 mai 2017.

Prix Ouest France Étonnants voyageurs le 4 juin 2017.

Maryam Madjidi est née à Téhéran en 1980. Elle s’exile avec ses parents en France en 1986. Après quelques années à Paris, sa famille s’installe à Drancy, en banlieue parisienne.

Elle entreprend ensuite des études de lettres à la Sorbonne et rédige un mémoire de maîtrise en littérature comparée qui porte sur deux auteurs iraniens : le poète Omar Khayyâm et le romancier Sadegh Hedayat. Elle enseigne ensuite les lettres et la langue française à des collégiens et lycéens. À l’âge de vingt-trois ans, elle décide de retrouver son pays natal en y retournant durant l’été 2003, puis s’installe plusieurs années en Chine et en Turquie où elle enseigne le FLE (français langue étrangère) avant de revenir vivre en France.

À son retour à Paris, elle intervient à la maison d’arrêt de Nanterre pour y enseigner le français aux détenus et depuis février 2016, elle travaille en tant qu’enseignante de FLE pour la Croix-Rouge française auprès des mineurs isolés étrangers.

Se consacrant à l’écriture, son premier roman, Marx et la Poupée 4paru en janvier 2017, est récompensé en mai 2017 par le prix Goncourt du premier roman5 6et en juin 2017 par le prix du roman Ouest-France Étonnants Voyageurs.

« Maryam Madjidi est née trois fois. La première en Iran, un an après la révolution islamique de 1979 qui a renversé le shah. La deuxième lors de son arrivée en France, avec ses parents, en 1986. La troisième, à l’âge de 22 ans, lorsqu’elle retourne en Iran et entame la réconciliation avec son pays d’origine. Un jeu de «  je t’aime moi non plus  » à l’orientale, avec portes claquées et retrouvailles torrides. Ces trois naissances structurent Marx et la poupée, un lumineux premier roman autobiographique qui révèle une écriture alerte et inventive, puise à la source du théâtre, du conte et la poésie pour transfigurer le réel. «  Je déterre les morts en écrivant. Le travail d’un fossoyeur à l’envers  », écrit Maryam Madjidi. Marx et la poupée débute dans un cachot  : un homme, l’oncle de la narratrice, grave sur une pierre le nom de la petite fille qui vient de naître. Il restera huit ans dans les geôles de Khomeini et en sortira broyé. C’est l’une des figures tutélaires du roman, avec la grand-mère, bon génie à la langue bien pendue et conscience féministe de sa petite-fille. L’expérience de l’exil est multiple, fragmentaire, contradictoire...

Avant même de venir au monde, Maryam Madjidi avait déjà un destin romanesque. Quelques mois avant sa naissance, sa mère enceinte, étudiante en médecine, est poursuivie dans les couloirs de l’université par des barbus qui frappent les femmes et déchirent les pages des livres. Elle saute par la fenêtre, mettant en danger l’enfant qu’elle porte. Fille de militants communistes, Maryam est devenue «  l’enfant du Parti  », messagère involontaire passant de bras en bras, la couche lestée de tracts. Pour sensibiliser leur fille aux valeurs de partage, ses parents l’obligent à donner ses jouets aux enfants pauvres du quartier. À hauteur d’enfant, cette scène est tragique, le premier déchirement. Avec la distance et la verve de la narratrice, elle devient comique.

C’est toute la force de Maryam Madjidi  : ne jamais s’apitoyer ni s’appesantir, faire s’entrechoquer les voix, les époques, les scènes vécues et les «  il était une fois  », changer les axes de caméra, passer de la France à l’Iran, du «  elle  » au «  je  », de l’Orient à l’Occident, des cafés parisiens aux taxis de Téhéran. Souvent, pour séduire les hommes, Maryam a fait un numéro de belle Orientale, à coup d’œillades et de vers du poète persan Khayyam. Souvent, elle a dû supporter les remarques racistes, les clichés sur la double culture distillés par de belles âmes. L’expérience de l’exil est fragmentaire, multiple, contradictoire, kaléidoscopique. À l’image de la forme non linéaire du roman. » Sophie Joubert

Nouvelles Lettres Persanes

Association culturelle franco-iranienne Loi 1901

Lieu : AFRANE (Amitié franco-afghane)

16, passage de la Main d’Or 75011 Paris

Métro : Ledru-Rollin (ligne 8)

nouvelleslettrespersanes@orange.fr 0682979469

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