Evènements
Chantier des cultures alternatives
mardi 7 février 2017, par Collectif LP
ART STUDIO THEATRE
Chantier des Cultures Alternatives
La saison des femmes autrices
Programme février-juin 2017
Art Studio Théâtre :
299 rue de Belleville 75019 Paris
Entrée par 120 bis rue Haxo
M° Télégraphe ou Porte des Lilas
Informations et réservations :
01 42 45 73 25 mediation@artstudiotheatre.org
Samedi 25 février à 16h
La biographie littéraire de
Forough Farrokhzad
par Farzaneh Milani
Écrit en persan, ce livre dont nous vous présenterons de larges extraits pour un débat autour des questions essentielles de la vie et de l’œuvre de Farrokhzad est le résultat de quarante ans de recherches de Farzaneh Milani, chercheuse, spécialiste de la littérature iranienne et professeur des études sur les femmes aux Etats-Unis. C’est un ouvrage de recherche, d’une expression littéraire, enrichie d’une multitude de références et de citations tirées de la poésie classique et moderne iranienne. Les interviews de l’auteure avec les proches et les ami(e)s du poète et un nombre de lettres inédites éclairent plusieurs points obscurs de la personnalité exceptionnelle de Forough.
Samedi 11 mars à 16h
Tâhereh lève le voile
Vie et œuvre de Tâhereh, la pure (1817-1852), poétesse, pionnière du mouvement féministe en Iran du XIXe siècle.
Rencontre et dialogue avec
Foad Saberan
Psychiatre et chercheur
Sur le rôle de Tâhereh dans le mouvement de réforme de société en Iran.
« Cela fait plus d’un siècle et demi que le clergé chiite iranien tente de reléguer Tâhereh, la poétesse mystique et "hérétique", en ce lieu d’oubli où l’on voudrait enfermer les femmes libres qui révolutionnent leur siècle. Tâhereh refusait d’être enfermée ; elle rejetait les modèles établis, même s’ils étaient sacrés ; elle exprima à plusieurs reprises ses oppositions - familiales, politiques, religieuses - malgré les difficultés, y compris calomnies, humiliations, abandons et incarcérations. »
Lectures en persan et en français
Samedi 15 avril à 16h
Rencontre et dialogue avec
Najmeh Mousavi-Peiambari
Essayiste, traductrice et romancière
از سکوت تا غوغا- نگاهی
دیگر به سکسوالیته زن ایرانی
Du silence à la controverse :
un autre regard sur la sexualité des femmes iraniennes
Hoda Sajjadi
Traductrice et nouvelliste
A l’occasion de la parution de ses nouvelles en persan :
شاید عشق
L’amour, peut-être !
Samedi 22 avril à 16h
Rencontre et dialogue avec
Hamideh Lotfinia
Docteur en littérature comparée Attachée d’Enseignement et de recherche- Université de Strasbourg
Forough Farrokhzad
et la poésie française du XIXe siècle
« Mon étude part du fait que les poètes contemporains iraniens ont été des lecteurs attentifs de la poésie française des XIXe et XXe siècles qui a joué un rôle décisif dans leur ouverture à la modernité. C’est par l’entremise d’une lecture de la poésie Farrokhzad que je me propose d’analyser ces rapports catalysés ici par la métaphore. Cette figure de style, très ancienne et dominante dans la poésie iranienne, définit ainsi une présentation renouvelée des images chez cette poétesse précurseur. Ma recherche évoque aussi, autour de Forough Farrokhzad, la poésie féminine dans la littérature iranienne, dans ses créations anciennes et contemporaines. »
Samedi 6 mai à 16h
Rencontre et dialogue avec
Leyla Fouladvind
Titulaire d’un doctorat de l’EHESS, a suivi une formation pluridisciplinaire axée sur les études de genre et l’image de la femme dans la poésie et la littérature contemporaines d’Iran.
LES MOTS ET LES ENJEUX
Le défi des romancières iraniennes
Cet ouvrage est consacré à la représentation de la femme iranienne dans l’espace public postrévolutionnaire (1990-2005) à travers les œuvres de huit romancières iraniennes.
Carole Mann
Femmes afghanes en guerre
Carol Mann a travaillé pendant une vingtaine d’années sur les questions liées au genre et aux guerres contemporaines.
Samedi 27 mai à 16h
Mahvash Sabet
POÈMES DE PRISON
« C’est sur du papier hygiénique, des serviettes en papier qu’elle écrit ses poèmes, incarcérée dans les plus dures prisons d’Iran. Son seul crime est d’avoir une foi qui prône l’égalité des droits des femmes et des hommes, le droit à l’éducation, à l’accord entre la science et la religion, à la recherche indépendante de la vérité. Elle fut arrêtée en 2008, et finalement accusée et condamnée en 2010, avec six compagnons, à vingt ans d’emprisonnement pour seul motif d’être baha’ie. Adaptés du persan par Bahiyyih Nakhjavani et traduits de l’anglais par Mary et François Petit avec l’aide de Martine Caillard, ces poèmes témoignent du courage et du désespoir, de la misère et des espoirs de milliers d’Iraniens luttant pour survivre aux conditions d’extrême oppression. »
Mahtab Ghorbani
Elle a étudié la littérature en Iran, a milité dans la campagne d’un million signatures pour l’égalité femmes-hommes, a écrit deux volumes de poésie, mais jamais autorisée à publier. Sa poésie, contestataire, audacieuse et sincère, représente un nouveau souffle, mais toujours dans la lignée de Farrokhzad et Behbahani.
Samedi 3 juin à 16h
Rencontre et dialogue avec
Pirouz Èftékhâri
Poète et peintre
Poètes persans
Désir et civilité
Aux Éditions L’Harmattan
« Cette étude est une lettre ouverte à un chercheur iranien et tente de saisir la logique du désir chez les poètes persans, promoteurs de la civilité dans une culture qui, depuis l’islam, a connu les destructions et les atrocités des divers envahisseurs turco-mongols. De longs siècles furent ainsi vécus comme apocalyptiques, dans le rejet du pouvoir/religieux et l’aspiration à une déité qui assurât la cohésion sociale. Dans un contexte de dogmatisme institutionnel pesant et alors que la menace de l’hérésie pesait sur les poètes, ils soufflèrent, frondeurs, un soupir sacré sur leur poésie. Temps/désir/imaginaire, remède de la tristesse… »
Ce sont surtout les ballades de Hâfèze, l’un des plus grands poètes du monde, qui sont analysées ici. C’est un dissident dont la tentative esthétique a été de rénover le désir/sacré dans la civilité, une civilité à partir de laquelle la société iranienne d’aujourd’hui résiste pour construire la liberté dans un monde possible. »
Samedi 24 juin à 16h
En souvenir de
Ghazaleh Alizadeh
Romancière 1947-1996
En présence de
Salmi Elahi
Ghazâleh Alizâdeh appartient à la deuxième génération des écrivaines iraniennes qui commencèrent leurs carrière littéraire dans les années ’70 et qui construisirent leur propre langage, développèrent leur vision du monde et jouèrent un rôle important dans la formation des courants dominants de la littérature des femmes iraniennes d’aujourd’hui. Ses recueils de nouvelles et son roman La Maison des Edrissi appréciés par la critique et récompensés l’ont confirmée comme l’une des romancières les plus importantes de la littérature moderne iranienne.