Jalal Alavinia
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Sa’adi cent poèmes d’amour

Les roses de Sa’adi

Choisis et traduits du persan par Jalal Alavinia préface de Jean-Pierre Ferrini

mardi 8 août 2023, par Collectif LP


Voir en ligne : https://www.lysbleueditions.com/pro...

Quant à l’œuvre poétique proprement dite, qu’on distingue de l’œuvre morale, elle n’a pour ainsi dire jamais retenu l’attention, d’où l’importance de l’édition de Jalal Alavinia qui rassemble un choix de poèmes d’amour et qui révèle par conséquent un autre Sa’adi, inédit.

Préface de Jean-Pierre Ferrini

Note du traducteur

Sa’adi est considéré avec ‘Attâr, Rûmî et Haféz comme l’un des plus grands poètes lyriques persans. Ses deux ouvrages les plus connus, Le Jardin des roses et Le Verger ont été traduits et publiés depuis le XIXe siècle plusieurs fois en France, mais ses poèmes d’amour, qui représentent une dimension très originale de sa personnalité en tant que libre penseur et poète libertin, n’ont jamais été présentés aux lecteurs francophones. Dans ces poèmes, Sa’adi se libère de toutes les représentions que l’on se fait de lui en Occident ou dans le monde musulman : moraliste, pédagogue, pragmatique, religieux, sage et conservateur. En mettant en cause certains dogmes de l’orthodoxie religieuse concernant la femme, le voile, le regard, le corps, la beauté et l’amour, il ne cesse de chanter à travers ses ghazals la beauté de la femme, pas imaginaire ni symbolique, mais réelle, par exemple la beauté des femmes iraniennes et surtout les femmes de Shirâz. Lui qui a tellement prodigué des leçons de vie dans ses ouvrages didactiques, il se consacre ici à convaincre le lecteur des bienfaits de l’amour, divin rarement, mais souvent humain et charnel.

« … Dans ses moments intimes, dans l’alcôve secrète de son âme dans les grandes effusions lyriques d’une ahurissante beauté, écrit Daryush Shayegan, il reprend à son compte tous les grands thèmes nostalgiques et érotico-mystiques de la littérature persane… L’amour est le seul sentiment où le poète dévie de sa voie habituelle qui est l’équilibre et la modération. C’est l’instant rare où il lâche les rênes de ses passions, suit à bride abattue le vol de son imagination, s’anéantit dans le gouffre de l’amour, car l’amant aime l’aimée uniquement pour elle-même, il sera donc en quête d’un amour qui mettra fin à ses jours. » « Le genre lyrique (ghazal), écrit M. H. Rezvanian, est celui dans lequel le poète a montré son talent et sa maîtrise. Sans jeux de mots excessifs et sans paraboles ennuyeuses, si abondants dans l’œuvre des grands auteurs classiques persans, les ghazals de Sa’adi sont l’expression fidèle et spontanée de ses sentiments et de ses expériences. C’est grâce à l’œuvre de Sa’adi que ce genre a pris son essor avant d’atteindre, un demi-siècle plus tard, à la perfection avec Hâfez. »

Note biographique de Jean-Pierre Ferrini

Jean-Pierre Ferrini est né en 1963 à Besançon. Il publie Dante et Beckett chez Hermann en 2003. Parallèlement à son itinerario dantesco, il explore différents côtés de lui-même avec Bonjour monsieur Courbet (« L’un et l’autre », Gallimard, 2007), Le pays de Pavese (« L’un et l’autre », Gallimard, 2009) et Le grand poème de l’Iran (Le temps qu’il fait, 2006). Un cycle qu’il envisage de reprendre en un seul volume. Il est encore l’auteur chez Arléa d’Un voyage en Italie et d’une méditation autobiographique sur, à partir de la peinture de Nicolas Poussin, Et in arcardia ego (Le temps qu’il fait). Dans ce parcours, son dernier ouvrage, À Belleville (Le temps qu’il fait, 2021), marque un nouveau départ. Il vient de publier Je cherchais un pays (Le temps qu’il fait, 2023). Jean-Pierre Ferrini écrit par ailleurs régulièrement dans Quinzaines ou parfois dans Diacritik. Pour le reste, il se débrouille.

Pour commander :

https://www.lysbleueditions.com/produit/les-roses-de-saadi-cent-poemes-damour/

ou lettrespersanes@orange.fr


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